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"The important thing is not to stop questioning.- Einstein.

CNED CONUNDRUM
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"MANIFESTE DES AGREGATIFS"
L'INTERNE en février, une aberration

As I had grown accustomed to my expectations, I had insensibly
begun to notice their effect upon myself and those around me.
Their influence on my own character, I disguised from my recognition
as much as possible, but I knew very well that it was not all good.
- Great Expectations, Ch. XXXIV, p 207.


Délais trop courts = candidats mal préparés = notes très basses = peu de postes pourvus = baisse des postes mis au concours...

Les épreuves écrites des agrégations internes, jusque là placées en fin d'été, ont été récemment ramenées à Février, ce qui pose toute une série de problèmes, tant aux candidats qu'aux préparateurs.

S'agissant de l'agrégation interne d'anglais, les sujets au programme sont annoncés mi-mai. Mais, sauf pour les question qui datent de l'année précédente, les libraires attendent toujours les livraisons en juillet-août pour la littérature, et n'ont pas toujours à cette date les éditions annotées recommandées... Pour les sujets de civilisation, il faut attendre fin septembre...

Les bibliographies adaptées aux candidats sont elles aussi diffusées en septembre ou plus tard. Les formations en fac, en région parisienne, débutent en octobre, ce qui amène à janvier les cours sur le dernier sujet au programme.

Les préparateurs sont aussi des enseignants, qui passent leur été à produire leurs cours dans l'urgence, et il arrive qu'ils doivent accoucher vite fait d'articles qu'on mettra bout à bout pour faire des "livres" de bric et de broc, imprimés à la va-vite, et dont les délais de mise à disposition en librairie peuvent être très longs.

Les parutions de revues, des actes des colloques, ont souvent lieu en janvier ou en février -cette année l'écrit du concours a lieu les 14 et 15 février - et ne sont pas systématiquement mis en ligne...

Dans de nombreuses facs la préparation n'est pas assurée - sans doute faute de professeurs intéressés par le programme de littérature ou de civilisation, sans parler de l'imprenable didactique! Résultat: les candidats s'inscrivent ou se réinscrivent, faute de mieux, au CNED (ils auront ainsi en double certains documents, ouvrages, vidéos), vont assister aux cours dans d'autres facs quand ils le peuvent, ou se procurent des préparations parfois hors de prix, jusqu'à 5000 F, auprès d'entreprises privées.

Le CNED envoie à ses abonnés des devoirs de thème et version dès septembre : ce sont des sujets moins longs à préparer, mais qui représentent peu de chose dans la note finale de l'agrégation (on ne sait d'ailleurs pas combien: en 2000, pour l'épreuve explication de textes + thème, il n'a pas été publié de barème dans le corrigé...).

Le même CNED pénalise les candidats, qui versent 1.660 Francs, par des publications parfois trop tardives : ses derniers envois des livres ont lieu en décembre (tard, si on s'aperçoit qu'ils sont insuffisants, ou mal faits, inadaptés, indigestes ou hors-sujet...),

L'organisme d'enseignement à distance reste aussi par trop distant, et pêche par obsolète rigidisme: on devrait pouvoir envoyer les devoirs par e-mail, s'entretenir avec les formateurs, par e-mail ou sur des forums de discussion ou autre système interactif d'échanges, disposer d'une webographie en ligne sérieuse...
Placé ces dernières années en février, pour des raisons purement administratives, au lieu de la fin de l'été, le concours représente pour les courageux, les célibataires sans enfants, les enseignants en congé-formation, les préparateurs, tout juste cinq mois de réel travail sur les sujets...

Pour les candidats enseignants qui ont souvent 20 heures hebdomadaires, plus travail à la maison, réunions..., soit un emploi du temps déjà complet, c'est la course infernale où l'on jette soirées, weekends, vacances, santé, équilibre.


Bref, pour tous, l'impression de courir tout le temps, de parer au plus pressé, de limiter les dégats... ce qui contredit l'état d'esprit idéal attendu et exprimé dans les rapports de jury !

Le fait que les vacances de février soient étalées suivant les académies ne fait qu'ajouter au scandale: les candidats de la zone A bénéficient cette année des vacances de février pour leur préparation, pas les autres. Et même chez les rares candidats qui bénéficient d'un congé-formation, la frustration demeure de ne pas avoir le temps d'aller au fond des choses !

A tout cela s'ajoutent les problèmes spécifiques des candidats éloignés des grands centres universitaires.
Et ceux des candidats d'outre-mer, particulièrement défavorisés, car à leur éloignement s'ajoute l'absence de préparations sérieuses sur place ou de missions, l'impossibilité de profiter des colloques, conférences, discussions..., de lourds frais et délais supplémentaires pour se procurer les cours, ouvrages, vidéos - cette année il y a un film au programme que personne n'a pu traiter en prépa ni au CNED..., la difficulté à se tenir au courant de l'évolution en Métropole, une cruelle absence de logistique des technologies (internet, cyber-discussions, visio-conférences...) qui pourraient efficacement vaincre la distance...

L'esprit de compétition entre universités métropolitaines fait par ailleurs qu'elles ne diffusent pas vers l'ensemble du pays l'ensemble de leurs productions.

Il ressort de tout cela que les candidats qui doivent préparer l'agrégation en 5 mois ne sont pas tous traités de la même manière, et sont loin d'avoir les mêmes chances.

C'est dans ces conditions que l'on va, cette année encore, médailler 62 professeurs qui vont émerger de cette course de vitesse, si tous les postes sont pourvus (l'an dernier ils étaient un vivier de 1175 candidats à s'inscrire).


Des associations d'enseignants ont déjà fait part au Ministère de leurs remarques, entre autres sur les dates des concours... mais hélas l'administratif l'emporte sur le pédagogique.
Il est clair que l'agrégation interne devrait être une vraie course de fond, où chacun à son niveau, du ministère aux préparateurs, se doit de faire en sorte que chaque candidat puisse se préparer soigneusement, en profondeur, à disputer l'honneur de mériter le titre d'agrégé sur de vrais critères universitaires et professionnels - bref, à être reconnu comme angliciste-pédagogue de qualité.

Un tel objectif final nécessiterait la mise en Ìuvre des moyens appropriés, et le retour des épreuves à une date plus convenable.

Au lieu de rehausser le prestige de l'agrégation en France, et dans le monde qui regarde, la politique actuelle tend à faire apparaître le concours interne comme une joute injuste, à armes inégales, entre candidats insuffisamment, trop diversement préparés, avec un très, trop net avantage à ceux qui vivent près des grandes universités de Métropole.
*

*Texte composite reprenant des remarques
d'agrégatifs et agrégés de France et d'Outre-Mer.
Nota: Nous apprenons que ce texte a été repris par le SAGES qui en a fait un de ses chevaux de bataille, s'est chargé de le remettre au Ministère, et l'a placé sur son site sous le titre "La course à l'échalote". La page d'agreg, ticée par un non agrégé, ne peut que se féliciter de cette démarche inattendue, tout en chérissant sa totale indépendance. Voir ici.
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SECTION SPECIALE: ORAUX & ENTRETIENS

NOUVEAU: un arrêté du 2 mars 2001
modifie le contenu des épreuves
de l'agreg interne 2002 :
ici

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agreg mail corner:
> It seems obvious -- it "craves" my eyes (<g>) -- that the real problem is the February date of the Agreg Interne.The old system, where all those preparing the interne had until late summer to prepare, was perfect !
So what did the nice little boys from the ednat decide to do?
Sc.ew up a system that worked just fine.
The only real answer is to return to the old system.
Down with the February agreg interne date!
-a candidate.


> Il faudrait une meilleure programmation du concours afin que tout le monde ait le temps de travailler sérieusement: candidats, préparateurs, éditeurs, auteurs... On est tous là à tout faire en courant: je n'ai jamais vu autant de fautes de frappe et de PAO que dans les bouquins de prépa, d'où qu'ils viennent: Messène, Cned, Editions du Temps, sont bourrés d'erreurs de typo...
Le Cned n'arrive pas à fournir dans des délais satisfaisants, la répartition des postes est connue à peine 3 semaines avant le concours ! Sortir un programme mi-mai pour composer mi-février, c'est une aberration!
- une candidate.

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